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VEUVE FRANÇOISE MFÉDÉ : « MA BELLE FAMILLE VEUT ME TUER POUR L´ARGENT DES OBSÈQUES»

C´est en mondovision que veuve Françoise Mfédé a pris jeudi soir 29 août 2013, l´opinion nationale et internationale à témoin sur les menaces de mort faites par sa belle famille à cause de l´argent des obsèques versé par plusieurs âmes de bonne volonté dont Samuel Eto´o, les ministres Edgard Alain Mebe NGo, Eyebe Ayissi, Bidoung Mkpatt, Roger Milla et bien d´autres.

Tout de blanc vêtue et portant leur bébé de 3 ans dans ses bras, veuve Françoise Mfédé a courageusement retracé le film du martyr dont elle souffre depuis le décès de son époux, l´ex-international Louis-Paul Mfédé. « Je vous remercie déjà de m´accorder votre tribune qui me permet d´expliquer et de m´exprimer», annonce-t-elle doucereusement alors que le petit Mfédé (3 ans) qu´ elle tient dans ses bras éclaire de sa candeur juvénile et rappelle bien les traits de son défunt papa.

L`argent, objet de la discorde

«Je ne savais pas que son décès allait se transformer en fonds de commerce pour certains».
«Moi j´ai passé 1 mois à l´hôpital général, je dormais à même le sol. J´étais au chevet de Louis-Paul. Il est arrivé que je me trouve à court d´argent, que je m´endette pour essayer de subvenir à ses soins médicaux et pendant que j´étais à l´hôpital général, malheureusement, comme vous le savez 1 mois après Louis-Paul est parti. Paix à son âme.
Après donc son décès, j´ai réfléchi. N´ayant pas d´argent, j´ai écrit et demandé de l´aide au Chef de l´Etat, S.E Paul Biya, que je remercie, qui a réagi promptement comme un père. Le montant exact que j´ai demandé, c´est exactement ce montant qui m´a été attribué. Samuel Eto´o également, vous le savez, il a toujours été à nos côtés. Depuis 2006 quand Louis-Paul est rentré, il (Eto´o) était là. Il nous a offert un très beau mariage et pour les obsèques de Louis-Paul, j´ai reçu 3.000.000 Cfa des mains de monsieur Serges Essome de la part de Samuel Eto´o, à qui je dis aussi merci.
Je dis aussi merci à S.E Roger Milla parce que même quand Louis-Paul était à l´hopital général, il nous a assistés financièrement pour les soins. Je ne peux citer tout le monde. Mais il y a des ministres de la république également, notamment le ministre Eyebe Ayissi, le ministre Edgard Alain Mebe Ngo, le ministre Bidoung Mkpatt. Je leur dis merci du fond du cœur.
L´argent que j´ai demandé et qui m´a été donné pour les obsèques de Louis-Paul, je l´ai utilisé pour les obsèques. J´ai donné de l´argent à ma belle famille pendant les obsèques et après les obsèques; j´ai des décharges qui peuvent attester, confirmer ce que je dis.

Il y a un chef de famille comme il y en a dans toutes les familles, mais je pense que si c´est à moi qu´on a remis cet argent, c´m est tout simplement parce que je suis son épouse, que j´étais à son chevet pendant sa maladie et que c´est moi qui ai pris l´initiative de demander cet argent. IL n´est pas tombé du ciel; j´ai demandé parce qu´il n y avait pas d´argent pour organiser les obsèques.

«On m´a tapée»

«Un peu avant le décès de Louis-Paul, c´était déjà trop dur pour moi parce que quand il est tombé malade, je n´étais pas dans la même ville que lui parce que ce petit enfant que vous voyez, qui est notre fils, ne se sentait pas bien. Donc je suis arrivé à l´hôpital Général quelques jours après qu´il ait été interné. À peine j´arrivais que j´ai eu des difficultés avec ma belle-famille. Ma belle-famille a estimé que je n´avais plus le droit de rester auprès de mon mari. Il y a eu bagarre.
On m´a pratiquement tapée dessus, sous le regard des vigiles, des gendarmes et du personnel médical qui assistaient à cette scène-là. Heureusement, en tant que son épouse, j´ai pu rester.
J´ai subi une torture qui n´a pas de nom. On a tapé sur moi; on a tapé sur ma vieille mère qui a plus de 75 ans; on a tapé sur mes sœurs devant la dépouille de Louis-Paul à cause de cet argent-là parce que c´était l´occasion pour ma belle famille de me faire un règlement de comptes.
Je reçois des menaces de mort ; deux jours à peine que Louis-Paul avait été enseveli, j´ai commencé á recevoir des SMS; je peux le prouver. On a commencé à me harceler au téléphone, à me dire qu´on allait faire ma peau, qu´on allait me tuer. Il y a des membres de ma belle-famille qui se sont rapprochés de ma famille pour lui dire: «prenez votre fille, fichez le camp, sinon vous allez la perdre, on a décidé de la tuer».

«Ma belle-mère m´a dit oui, elle me pardonnait, mais par la suite….»

J´ai même demandé pardon à ma belle-mère particulièrement deux jours après le décès de Louis-Paul.Je lui ai dit : Mama, s´il te plait, quelque soit nos antécédents, pour que les obsèques se passent dans le calme et la sérénité, je vous demande pardon. Elle m´a dit oui, elle me pardonnait, mais par la suite je n´avais pas le droit d´aller me mettre à l´aise, je n´avais même plus le droit de dormir étant assise.

«Il arrivait des moments où on n´avait même pas à manger»

Au moment où il devient mon époux, Louis-Paul n´est pas nanti. Il s´est marié trois fois. Quand il rentre en 2006, tout le monde sait dans quelles conditions, il rentre en Afrique; à ce moment-là, il y a des gens qui estiment qu´il a perdu ses lettres de noblesse, mais pour moi il reste le footballeur émérite qu´il a été. Il méritait de refaire sa vie.
Du travail grâce á Tombi à Roko
«Moi je suis allée chercher des contrats de travail pour mon époux. Le contrat de Bagangté, c´est moi qui me lève et vais voir monsieur Tombi qui ne me connaissait ni d´Adam, ni d´Eve et lui dis: Mr Tombi, s´il vous plaît donner du travail à Mfédé, il a honoré ce pays en tant que footballeur et il peut encore le faire en tant qu´entraîneur. Le lendemain, Louis-Paul était à Bangangté comme entraîneur».

«Les Veuves sortent des placards»

«Il y a des évidences qu´on n´a pas besoin de rappeler. Quand je me marie avec Louis-Paul, je ne me marie pas en cachette. Je fais la publication des bans, on se marie au Hilton devant tout le monde. Notre mariage est même passé sur certains médias.
De 2006 à son décès, je n´ai vu aucune femme venir revendiquer cet état-là, même pendant qu´il était malade à l´hôpital général, ni même pendant qu´il était décédé. Couché, je n´ai vu aucune femme venir m´assister ou venir prendre la place de veuve. Pourquoi est-ce que c´est après les obsèques, quand on entend à gauche et á droite que j´aurais reçu beaucoup d´argent que les veuves sortent des placards. Elles étaient où?

Faire la paix, son crédo

«Je ne me suis pas mariée avec Louis-Paul pour faire la guerre avec ma belle-famille».

 

© camer.be : issa-behalal