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Majoie AYI Femme unique

Sa maman la mise au monde pour distiller la joie, son père l’a confirmé en l’appelant Majoie ». C’est paroles extraites de son titre «Ebamba» traduit l’aspect prémonitoire de Ayi Bekono Balbine Sylvette Majoie alias Majoie Ayi.Née pour faire la musique….Née pour chanter, voila le destin de cette fille que le grand publique découvre dans son premier album ORIGINE est sorti en 2007.

Premier album, premier succès avec son titre « Panique à bord » .Titre tube qui est devenu un titre culte dans l’environnement musicale camerounais…Celle qui était né artiste devenait ainsi star incontestée de la scène musicale camerounaise. Un parcours logique pour celle qui était quelques années plutôt, une incontournable des cabarets de Yaoundé. Chanteuse attitrée du « Sihuza », « nulle part ailleurs » avec quelque passages dans les coins chauds de Yaoundé.

Il faut dire qu’elle sortait de la bonne école des chorales, de groupes musicaux aux cotés de Tonton Ebogo, Patou Bass et Francesco qui ont contribué à forger cette fille. Auteur compositrice et danseuse de talent, elle s’est frayée un chemin d’artiste complète. Proposant des chansons inspirées l’imagerie Béti et du fait social, MAJOIE AYI nage assez facilement dans la vague Gospel que du folklore Béti. Autre chose et pas des moindres, elle est titulaire d’un Master en Linguistique général…Chose inédit dans le paysage musicale camerounais. « J’ai l’impression que ce qui aurait pu être un atout pour moi est un handicap » dit Majoie Ayi pour traduire le fait qu’on trouve incohérent qu’elle soit chanteuse de Bikutsi et qu’elle soit « allé à l’école ». Avec un brin de fierté elle ajoute « nous artiste devons être aussi des guides pour la jeunesse et la nouvelle génération, l’ école est un atout indéniable et on peut bien vivre de son art, mais aussi se forger l’esprit à la compréhension du monde. »

Fille très calée sur des principes, on voit plus en elle une personne qui ne se laisse pas compter où qui n’adhère pas sur certaines choses,
« Oui j’avoue, mais je suis vraie, je suis sincère et d’ailleurs je suis unique comme tout le monde d’ailleurs » ; Tout un programme.
Après son duo avec Meiway avec la chanson « on exagère pas « et le succès de « qui a bu boira » , on avait très peu entendu parler de Majoie, et voila qu’elle refait parler d’elle. « La musique , celle que je fais est mon gagne pain, je prend le temps pour écrire mes textes, pour faire mes compositions , sans être troublée par la demande présente du public qui certes veut des chansons, mais aussi de bonne chanson » .

Plus de deux an après, la re voici avec « Insomnie » le 3ème album . Un opus labélisé Bikutsi authentique, celle des premiers chanteurs de ce rythme. « Je suis fidèle à ce rythme et c’est pourquoi, je ne succombe pas à l’invasion mondialisée des rythmes venus d’ailleurs, qui dénature en fin de compte notre culture ». Voila le ton lancé, son nouvel opus est justement très cadencé, bien rythmé, sagement orchestré par les arrangements de Patou Bass.

A l écoute, on découvre une Majoie Ayi bien très calée dans les textes, elle manie assez bien le dialecte Bulu , et les français. L’ album s’écoute facilement et chacun de nous se retrouve tant les thèmes abordés sont ceux de notre quotidien. Un accent est mis sur la défense des femmes, on dirait Majoie Ayi féministe. « Mais non, je ne pense pas que dire aux hommes, draguez vos femmes tous les jours, les femmes ont besoin d’affection et sentir aimé fait de moi une féministe pure et dure » . L’ album Insomnie qui annonce don le retour de Majoie sur la scène est un opus de 10 titres, avec de nombreux featuring , Ebogo Emerant, Krotal pour ne citer que ces deux.

Max Amadou Journaliste à Nostalgie qui a eu la primeur d’écouter ce nouvel album n a pas hésité à dire « Cette année est celle de Majoie Ayi. En écoutant cet album, il semble évident que Majoie est la meilleure artiste du bon et du vrai bikutsi. Cette fille a un talent au dessus du lot, dommage que notre environnement se laisse prendre par des sonorités faciles tapageuses sans écritures »…


YUMA

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