Originaire de la région de l’extrême Nord du Cameroun et née dans la ville de Koutaba Béatrice Doudou LOUMLÉ BOUBA qui est célibataire, sans enfant, a fait des études en paramédicale et en ingénierie de télécommunications. Elle est une des influenceuses camerounaises les plus connues du moment avec son concept « le Continent ». Ancienne Miss, coach en développement personnel, en entreprenariat et leadership, et femme d’affaire, elle a plusieurs casquettes. Elle est notre copine du mois et a accepté de se dévoiler pour Ma Copine.
Béatrice Doudou, on peut assurément te qualifier de multifonctions au regard de tous les domaines que tu côtoies et les activités que tu exerces de façon permanente : Femme d’affaires, influenceuse et même Top model, etc. S’il fallait en garder une seule, ce serait laquelle ?
C’est vrai que j’ai toutes ces casquettes mais je préfère qu’on me voit comme une femme d’affaires influente.
Pour nos lectrices, comment tu voudrais que l’on te présente ?
Je suis une jeune camerounaise dynamique qui est à la fois femme d’affaire, influenceuse et écrivaine.
Retour dans ton enfance avec les meilleurs moments que tu n’oublieras jamais ?
J’ai connu une enfance tranquille et très agitée. J’étais un peu up and down au point où on me prenait pour un garçon manqué.
Quel était ton rêve d’enfance ? Penses-tu l’avoir réalisé ?
Quand j’étais petite, j’étais très admiratrice des femmes qui réussissaient à s’imposer dans le monde des affaires, de la politique et même des médias. Je caressais le rêve d’être une femme très influente dans le monde. Je ne le suis pas encore mais je pense être sur le chemin.
Qu’est-ce qui t’a poussé à être influenceuse ? Raconte-nous tes débuts dans ce milieu.
Déjà, ça dépend de ce qu’on entend par influenceuse. Si on parle au sens propre du terme, j’ai toujours influencé des gens depuis toute petite, par ma façon de faire (mon courage, mon audace et mon amour pour le travail). Mais dans le cadre des réseaux sociaux, je dirai que c’est quelque chose qui m’a surprise, car je faisais juste une vidéo pour répondre aux attaques sur le Cameroun lors de la CAN 2021, et quand je me suis réveillée le lendemain, ma vidéo était sur toutes les plateformes. J’ai continué parce que, grâce à cette vidéo, les gens m’appelaient pour faire le placement de produits et signer des contrats publicitaires. Alors, je me suis dit que ça peut être un apport financier en plus. Et au fur et à mesure, je me suis rendue compte qu’il y’avait des personnes qui étaient vraiment impactées par mes vidéos et le message que je transmettais.
Le concept, « Le Continent » que tu as lancé il y’a quelques années, peux-tu revenir sur ce qui en a été la base et où tu as puisé ton inspiration, et comment as-tu gérer le retour élogieux qu’il a pris ?
Je pense que dans l’engouement que j’avais de défendre le Cameroun, je voulais rappeler aux autres nations que nous sommes quand même un pays pas comme les autres, car depuis toujours, nous sommes l’Afrique en miniature, donc par conséquent “un continent”. Je crois fermement qu’on retrouve dans le Cameroun chaque part des pays de l’Afrique. Ce concept m’a permis d’avoir beaucoup d’amour des camerounais.
Tu es une fan incontestée des Lions Indomptables. Dans les victoires, comme dans les défaites, tu montes au créneau pour les soutenir. Est-ce à dire que tu n’as jamais douté ou encore une envie de redire que le fonctionnement de cette équipe pendant ses mauvais moments ?
Douté ? Jamais ! A dire sur le fonctionnement ? Oui, j’ai à dire et je l’ai toujours dit, mais avec beaucoup de tact, car je suis une personne positive qui émet des critiques constructives. En plus je suis quelqu’une qui ne montre jamais en public son village de la main gauche.
Quand on te suit sur les réseaux sociaux, tu as une énergie débordante. D’où te vient toute cette énergie ?
Je dirais que c’est ma façon d’être. Je suis une femme qui a beaucoup de joie de vivre.
Est-ce que Beatrice Doudou, l’influenceuse est différente de la femme d’affaires ? On connait l’influenceuse. Parle-nous de la femme d’affaire.
Béatrice Doudou influenceuse est très différente de la femme d’affaires. La femme d’affaires est très stricte, mature et très posée.
Que penses-tu des influenceurs camerounais ?
En l’état, c’est difficile de me prononcer sur la question. Déjà pour moi, il faut définir le terme influenceur, car nous n’avons pas tous la même conception du mot influenceur.
Beaucoup de gens pensent que le Cameroun n’était pas encore prêt pour les réseaux sociaux. Quel est ton avis sur le sujet ?
Pas seulement le Cameroun. Je pense que toute l’Afrique subsaharienne n’était pas encore prête pour les réseaux.
Tu aimes le Cameroun et tu le fais savoir. Comment est-ce que tu contribues à la vente du MADE IN CAMEROUN ?
J’encourage et vulgarise le made in Cameroun sur mes réseaux sociaux et presque partout. Je n’en fais pas seulement la promotion. J’en consomme aussi beaucoup.
Tu as participé à plusieurs concours de beauté. Tu as été Miss Africa Tunisie 2017, Miss Daimond Cameroun 2017, 3ème dauphine Miss Cameroun 2018, Miss Earth Cameroun 2018. Que penses-tu de Miss Cameroun ? Que penses-tu qu’il faille améliorer pour rendre à cet évènement le prestige qu’il mérite.
Je me suis longuement étendue sur le sujet en relevant les failles et en disant ce qu’il faut améliorer dans Miss Cameroun. Ce serait trop long d’en parler ici. Ce n’est pas un sujet que je prends à la rigolade. J’y ai même consacré tout un livre dans lequel j’ai tout consigné. Le titre : “la face cachée des Miss”.
On a une prolifération de concours de beauté au Cameroun et au-delà depuis des années. On en dénombre plus qu’une cinquantaine. Est-ce que ce phénomène ne contribue pas à dévaluer l’esprit derrière ces concours de beauté ?
Bien sûr que si, elle contribue largement à sa dévalorisation. Plus il y’en a, moins ça devient intéressant et valorisant. Trop de Miss tue le mythe.
Pour toi quels sont les concours encore crédibles au Cameroun ?
Tout est dévoilé dans mon livre. Je vous invite à le découvrir.
Parle-nous de la CAN des Miss.
C’est un concours de Miss panafricain, qui réunit plusieurs Miss de différents pays. C’est le seul concours de beauté dont les projets sont basés uniquement sur l’entrepreneuriat et qui se passe en télé-réalité. Il existe depuis 6 ans aujourd’hui, chaque année nous l’organisons dans différents pays d’Afrique.
Que retiens-tu des anciennes éditions ?
Beaucoup de challenges, car ce n’est pas évident de porter un si grand projet qui réunit toute l’Afrique et qui se bat pour changer l’image des concours de beauté et le transformer en réel modèle. C’est magique de voir de belles expériences et surtout de voir la transformation de ces miss en femmes entrepreneurs.
A quand la prochaine et à quelles innovations doit-on s’attendre ?
La prochaine édition aura lieu cette année 2025. La date n’est pas encore arrêtée, mais mon équipe et moi, nous vous réservons de belles surprises.
Est-ce facile pour une femme de s’en sortir dans ce monde d’affaires ou d’organisation d’événements ?
Ah là, pas du tout facile. Je dirais même très difficile. Mais c’est ça qui motive et me pousse chaque jour à me battre pour avancer et briser les codes.
Parle-nous de ta fondation…
“Better world by Africa foundation“ est le nom de ma fondation. Elle a été créée en 2017. Elle est à but non lucratif et œuvre dans le développement de l’Afrique en général et le développement du Cameroun en particulier (dons, formations, aides financières pour les projets …).
Beatrice Doudou est mariée ? Fiancée ? Un cœur à prendre ? Mère d’enfant ?
Pas mariée et pas fiancée. Je m’arrête là. (Rires)
Tu as déclaré dans une interview « Quand je ne suis pas en couple, je me masturbe ». Tu confirmes ? Quelle est la place du sexe dans une relation pour toi ?
En fait je ne suis pas une personne fan de sexe. Je dirais même que j’y pense très rarement. Ça ne me dit vraiment pas grand-chose.
Quel est ton avis sur les contrats de mariage ?
Je pense que le mariage en lui-même est un contrat et les deux conjoints doivent bien établir les règles de vie et de gestion de la famille avant. Après pour les contrats de mariage, chaque couple est libre d’en faire ou pas.
Quel est ton plat préféré ?
Couscous sauce gombo.
Ta couleur préférée ?
Le blanc et l’or.
Ta ville préférée ?
Yaoundé
Si tu avais un conseil à donner aux jeunes femmes camerounaises ce serait quoi ?
Une seule chose : La jeune femme camerounaise doit pouvoir être travailleuse tout en gardant ses valeurs traditionnelles apprises. Elle doit croire en elle et en son potentiel.
Que veux-tu qu’on retienne de toi ?
Je veux qu’on retienne mon nom, mes œuvres, et la femme travailleuse pleine de joie de vivre que je suis.
Un dernier mot pour nos lectrices.
N’ayez jamais peur de rêver, mais surtout ayez le courage de vous battre pour vos rêves, et y croyez fermement que c’est possible de le réaliser.